Noria de Camejean

Le terme de Noria tire son origine de l’arabe « Na-urah » désignant une machine hydraulique.

Placée sur un cours d’eau ou à l’aplomb d’un puits, la Noria permet de remonter l’eau grâce à la force produite par le courant de l’eau ou par l’action humaine ou animale, afin d’irriguer les terres agricoles et alimenter en eau la population. Utilisé à l’origine dans l’antiquité égyptienne et mésopotamienne, le procédé est amélioré à l’époque des civilisations grecque, romaine et arabe. Ce type de construction était fréquent dans la région d’Aix en Provence.

La Noria de Camejean est dite de « campagne ou persane » car elle permet de remonter l’eau d’un puits.
Elle fut construite à l’occasion de la mise en place de la politique d’encouragement de l’activité agricole par NAPOLEON III (1852-1870). Elle permettait l’irrigation des cultures maraîchères destinées à alimenter les conserveries de légumes installées à Lambesc.

Réalisée par l’entreprise FREISSINIER d’Aix-en-Provence, la Noria cessa d’être utilisée en 1875 lorsque le canal du Verdon, situé à proximité immédiate, fut mis en service et permit d’irriguer toute la région.

La Noria de Camejean a fait l’objet d’une campagne de restauration sous l’égide de l’association « Conservation du patrimoine de Lambesc » entre 2017 et 2020, avec la participation de particuliers, d’organismes publics et privés, avec le soutien de la Fondation du patrimoine.

Sur le plan technique, la Noria est composée d’un tambour autour duquel s’enroule une chaîne sans fin équipée de 28 godets, chacun d’une capacité de 11 litres.

Tournant autour du puits, le cheval ou l’âne accroché au « bras » actionne le mécanisme qui entraîne la chaîne par l’intermédiaire d’engrenages.

Les godets se remplissent d’eau au fond du puits (4,5 mètres de profondeur), remontent puis, avant de redescendre, basculent afin de verser l’eau dans le bassin de réception appelé le « déversoir ». Ce système hydraulique permet d’obtenir un débit moyen de 450 litres par minute.