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Un espace végétalisé… à la bombe !
6 septembre 2024
Elouan, de son nom de graffeur EKE, a mis en peinture le muret et le « wall ride » du skatepark.
Il aura mis 10 jours pour réaliser son projet autour de la jungle, où les couleurs vives dominent, mêlant des éléments réalistes, fictifs et symboliques.
Mais qui est ce jeune artiste plein de talent ?
Aujourd’hui âgé de 25 ans, EKE a fait toute sa jeune scolarité dans notre ville avant de partir sur Salon, au Lycée de l’Empéri. Il a ensuite fait des études d’ingénieur et une prépa.
Mais il avait plusieurs passions : la ride, la musique, les voyages et le dessin !
Parti faire son stage de fin d’études en Grèce, il a décidé de donner un tournant plus artistique à sa vie.
Lui qui faisait un peu de rap depuis le lycée, il a eu la chance de rencontrer un artiste grec qui lui a ouvert les portes de son studio… puis, suite à sa rencontre avec un graffeur professionnel et à la réalisation d’une première peinture murale dans un bar à cocktail, EKE s’est finalement rendu à l’évidence qu’il avait plus de faciliter dans le dessin et surtout le graff qu’il exerce de façon professionnelle depuis 2 ans et demi.
En mars dernier, il est parti habiter à Barcelone où il lie sa passion pour le graff à celle de la ride !
Il est revenu exprès à Lambesc, pendant ses congés, pour réaliser le projet du nouveau skatepark qui lui tenait particulièrement à cœur.
Pourquoi le skatepark de Lambesc ?
Depuis petit, ce jeune Lambescain a usé les modules de l’ancien skatepark avec sa trottinette et son skate et avait déjà laissé son empreinte artistique avec une belle tortue marine et son personnage Eke-girl sur les structures.
Alors quand le nouveau skatepark est sorti de terre, il n’avait qu’une envie « graffer une œuvre originale pour rendre cet endroit unique et accueillant pour les jeunes, que je considère comme mes petits frères, et pousser les graffeurs locaux à se dépasser et à respecter les lieux ».
Quelle thématique a été choisie pour cette mise en peinture ?
Ayant grandi dans une maison entourée par la forêt, EKE adore représenter la nature.
Le mouvement des rampes du nouveau skatepark lui a fait penser à des collines où serpente une rivière. Aussi, le thème de la jungle lui est apparu comme une évidence.
Cet environnement lui permet aussi d’avoir la liberté d’y mêler des éléments réalistes et imaginaires.
« J’espère faire de ce lieu un endroit emblématique qui plaira et inspirera toutes et tous. »
Que trouve-t-on sur le wall ride ?
Le message “Ride… Meet the world” ou en français “Roule… Découvre le monde” à droite de la fresque est un message positif qui transcende la discipline de la ride.
Destiné à toutes et tous, ce message souligne la capacité qu’ont ces différents sports (skateboard, trottinette, BMX, roller…) à unir les gens qu’importe où ils se trouvent, et à les pousser à découvrir de nouveaux endroits où pratiquer.
La ride est un style de vie, une culture, et une vision du monde positive, unie, et respectueuse. Les skateparks sont des lieux familiers et bienveillants. EKE nous explique que « l’inscription invite donc petit(e)s et grand(e)s à aller à la découverte du monde, et des autres membres de cette communauté, à garder l’esprit ouvert, curieux, et à initier leur voyage. »
L’inscription est appuyée par un décor de jungle ainsi qu’un personnage cartoonesque portant une planche de skate. Certains reconnaîtront EKE-GIRL, le personnage emblématique d’EKE qui représente son alter égo.
Souriant et confiant, il traverse la jungle et arrive face aux rampes et aux riders présents. On ne sait pas d’où il vient mais il porte un skate, montrant qu’il fait partie de la communauté présente. Tout le monde peut s’y identifier. Le skatepark est un refuge, au milieu de la jungle, dans lequel tout le monde peut se rassembler et partager sa passion, échapper aux dangers du monde extérieur le temps d’un instant et profiter d’un moment sportif et social.
La cicatrice sur son sourcil gauche témoigne de son histoire, des difficultés qu’il a pu traverser, et que tout le monde peut avoir à traverser au cours de sa vie. Néanmoins aujourd’hui, il est là, planche à la main, prêt à profiter de ce havre de paix, qu’il a su découvrir au milieu de la jungle.
Les bijoux, boucles d’oreilles et collier, la sacoche en bandoulière, ainsi que son skateboard, sont les seuls biens matériaux qu’il porte. Cela lui permet de se déplacer facilement sans s’encombrer de choses futiles.
Les bijoux témoignent de son amour pour l’art, la sacoche contenant une bombe de peinture lui permet de laisser sa trace là où il passe, le skateboard lui permet d’exercer sa passion, donc de s’exprimer et de s’accomplir.
Enfin, le 42 (référence au film H2G2), fraîchement peint sur la ruine présente au milieu du mur, est simplement la signature du personnage, la trace plus ou moins éphémère de son passage.
Et sur le muret qui longe le skatepark ?
Au milieu de la jungle, perroquets, grenouille, alligator et piranhas, croisent la route d’un serpent géant s’étendant sur les deux parties du muret.
Ces animaux d’une réalité incroyable se mêlent à des éléments fictifs tirés d’animés et de mangas bien connus.
On peut ainsi trouver des Poké Balls (Pokémon), le chapeau de paille de Luffy (One Piece), les Kodamas (les esprits bienveillants de la forêt dans Princesse Mononoké, chef-d’œuvre d’Hayao Miyazaki), la maison de Carlo (Bob l’éponge).
Si vous ouvrez l’œil, vous dénicherez Eke-girl qui se cache à plusieurs endroits sous différentes formes… et pour les plus initiés, la signature d’EKE !
Comment suivre le travail d’EKE ?
Rendez-vous sur son Instagram @ekemoon42
EKE tient à remercier Michel TRON, Directeur des Services Techniques, pour son implication dans le projet, M. le Maire, Bernard RAMOND, et toute l’équipe municipale, ainsi que les Lambescains curieux qui ont montré leur intérêt et leur adhésion tout au long de cette réalisation.
📷©Ville de Lambesc